Commémoration le 14 Décembre à Foix et Montgaillard

Né le 15 décembre 1887 à Courniou (Hérault), exécuté le 14 décembre 1943 à Foix (Ariège) ; agent voyer dans l’Ariège puis architecte ; Résistant (Combat, MUR, AS).

En 1914, il fut mobilisé au 2e régiment du Génie, puis au 24e régiment d’Infanterie coloniale (un régiment « perpignanais »). En août 1915, il fut muté à la Poudrerie nationale de Bergerac (Dordogne) où il mit en route d’importants travaux, perfectionnant divers procédés techniques. Il fut démobilisé en juillet 1919 avec le grade d’ingénieur des poudreries. Démobilisé, il reprit sa carrière d’agent voyer. Il suivit des cours à l’école des Travaux publics à Paris et, le 1er février 1923, il s’installa comme architecte à Foix. Avant la Seconde Guerre mondiale, il était directeur technique de Foix. Du point de vue politique, il n’était affilié à aucun parti. Homme de gauche, « laïque », on le disait proche du parti radical-socialiste.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il était domicilié à Foix , 4 cours Bruilhols.

Irénée Cros s’engagea dans la Résistance dès juin 1940 ; il mobilisa autour de lui un groupe de militants qui partageaient ses convictions et il devient d’abord le chef du mouvement Combat dans l’Ariège.
Connu sous son pseudonyme de « Calmette », il devint chef départemental des Mouvements Unis de Résistance (MUR) en Ariège, dès leur création en mars 1943 après que les organisations départementales de Combat et de Franc-Tireur eurent fusionné. Jules Amouroux, chef départemental de Franc-Tireur devint, au sein des MUR, l’adjoint d’Irénée Cros.
Dans les cadre des MUR de l’Ariège et la R4, Irénée Cros déploya une grande activité mettant en place l’AS et le NAP. Il s’’occupait aussi des passages clandestins vers l’Espagne, et, à partir de 1943 de la mise en place des premiers maquis (AS) du département. Alors qu’il brûlait les papiers susceptibles de compromettre les MUR et les organisations qui leur étaient liés, il fut abattu d’une balle dans la nuque vers 2 heures du matin par un adjudant de la Sipo, Kottek (Autrichien d’origine).
Il fut enterré le 16 décembre à Montgailhard (Ariège), commune de la périphérie de Foix. Un cortège de plus d’un kilomètre de long, filmé par les Allemands, l’accompagna jusqu’au cimetière.
Irénée Cros a été nommé Compagnon de la Libération à titre posthume en 1946.
Le lycée professionnel de Pamiers porte son nom.
( ce texte est extrait de l’article qui lui est consacré sur le site  » Le Maitron » que vous pouvez retrouver en intégralité en cliquant sur la photo.)